Le Journal de Nos Vie
Chapitre 001 : Premier Ecrit
Aujourd'hui je glisse mes premiers mots dans mon journal intime. Je me souviens encore quand grand-père me lavait offert. Je revois son grand sourire ridé ! Oh non ce n'est pas une critique, chacune de ses rides accentuait ses sourires.
Parfois je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Lui et moi nous nous sommes vu très rarement, trop rarement. La distance sans doute, et puis il voulait vivre en ermite.
Mes amis vont souvent manger chez leurs grands-parents. Cela ne risquait pas d'arriver avec papy. Qu'elle idée de se retirer du monde dans un chalet au milieu d'une forêt ! Pour vivre la fin de ses jours proche de la nature ? C'est ce qu'il affirmait, et dans le fond si tel était son désir.
Je me souviens bien de la veille de son départ vers son chalet. Comme à son habitude il riait, mais ce jour là, son sourire se stoppa net. Il avait pris une voix grave que je ne lui connaissais pas. Je pensais qu'elle annoncerait quelque chose de très important. Ses grands yeux me fixaient. Il ne dit mot pendant un court instant. J'étais à la fois impatiente et terrifiée.
Dans sa main il tenait un très beau carnet. Il se racla la gorge à plusieurs reprises, quand enfin il prit la parole :
" Ma petite Marie, tu écriras dans ces pages pleins dinstants magiques de ta vie ! Tes premiers amours, tes grandes colères, tes secrets, tes peines. Et d'où je serai je pourrai te lire et cela me fera le plus grand bien ! Alors tu me promets de ne pas laisser ces pages blanches au fond. dans un tiroir. Avec une plume laisse une trace de ta vie ! ".
Il se concentrait de toutes ses forces pour ne pas laisser sa main trembler. Et il y arrivait ! Son bras tendu ne laissait défaillir aucun mouvement. Il tenait fermement le précieux cadeau.
J'étais stupéfaite ! Je n'ai pas souvenir d'avoir vu une seule fois un geste aussi juste et majestueux. D'habitude il tremblait tellement ! Il me disait que c'était des fées invisibles qui lui tiraient le bras dans tous les sens, cela me faisait sourire !
Maman plus terre à terre me racontait que grand-père avait une maladie, la maladie du Parking ou quelque chose comme ça.
Je viens davoir 12 ans aujourdhui. Cette année il ny aura ni fête, ni bon gâteau, ni sans aucun ami pour venir me le souhaiter dailleurs.
Maman pleure dans le salon et papa nes pas allé travailler.
Cest la première fois que jécris maladroitement dans mon journal intime.
Le souvenir de mes 12 ans sera à la fois la mort de mon grand père, et mes premiers mots dans ce carnet.
Mardi 19 mars 1991 Comme tu me l'as demandé Grand Père, Je choisis une date importante pour commencer mon journal. Tu vas me manquer. Savoir que plus jamais je ne te verrai me rempli d'effroi. Aujourd'hui est un commencement et une fin. Je voudrais te sourire, mais je n'y arrive pas. Tu viens de partir, mais je sais que d'où tu es tu peux lire ces quelques mots, je t'aime grand père.